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Alertés par la perspective d’une suppression de l’exonération de plus-value lancée par le gouvernement début 2019, de nombreux propriétaires sont tentés de mettre leur terrain en vente au cours des mois qui viennent. Le moment est donc venu pour les acquéreurs d’accélérer leurs recherches, mais il convient de prendre un certain nombre de précautions.
La surface autorisée à la construction et la viabilité de la parcelle
L’idée est lancée depuis qu’Emmanuel Macron a approuvé la proposition de taxer les plus-values des biens immobiliers, ce qui entraîne l’augmentation de l’offre, et par conséquent la baisse des prix. La conjoncture est favorable pour les personnes qui prévoient d’acheter un terrain à bâtir, mais attention, les parcelles mises vente par les particuliers n’offrent pas les mêmes garanties que celles proposées dans des lotissements.
En effet, lors d’un achat de terrain déjà aménagé, le lotisseur informe l’acquéreur des règles de construction en vigueur : distance du voisinage et de la voie publique, hauteur maximale et surtout superficie constructible. C’est notamment le cas si vous envisagez d’acheter un terrain à bâtir à Servian, dans le sud-ouest de la France. Il est à rappeler que ces règles varient d’une commune à une autre, raison pour laquelle elles doivent être passées au crible si le vendeur est un particulier. N’hésitez pas à demander un certificat d’urbanisme en mairie et de consulter le plan local d’urbanisme (PLU) qui vous fourniront toutes les informations essentielles.
Il faut également vérifier si le terrain est correctement raccordé aux réseaux de distribution d’eau, d’électricité et de téléphone. La question ne se pose pas s’il s’agit d’une parcelle déjà aménagée car les raccordements sont déjà faits par le lotisseur, ce qui n’est pas toujours le cas pour les terrains mis en vente par un particulier. Comptez entre 2 000 et 10 000 euros pour un raccordement selon l’éloignement des réseaux de distribution. Ces points pourront aussi peser dans la négociation lors de l’achat de votre parcelle.
Se protéger contre les éventuels glissements de terrain
Chaque année en France, environ de 2 000 propriétaires de maisons individuelles sont victimes de glissements de terrain. En règle générale, ces sinistres sont attribués à des fondations fragiles ou mal adaptées à la nature des sols. Ainsi, lors d’un achat de terrain à bâtir, il est indispensable de connaître la composition géologique de ces deniers : présence en sous-sol d’une carrière, d’argile, d’une source d’eau…
Si les vendeurs professionnels fournissent à l’acheteur ces informations à l’avance, les particuliers n’ont aucune obligation en la matière et ne sont même pas tenus pour responsables en cas de sinistre. Prenez donc les devants avant de signer, notamment en demandant à un bureau d’études géothermiques de réaliser une étude nommée G12. Le coût d’une analyse complète varie de 1 000 à 2 000 euros.